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Angela Merkel : Pluie d’hommages lors d’un sommet européen avant son départ

La chancelière allemande participe à son 107e et dernier sommet européen à Bruxelles. Comme une rock star, Angela Merkel s’apprête à quitter la scène sous les applaudissements et les hommages. La chancelière allemande vit ce week-end son 107e et a priori dernier sommet européen à Bruxelles, après 16 ans au pouvoir. De nombreuses personnalités politiques en ont profité pour glisser un mot à son égard : « monument », « boussole pour le projet européen » ou « immense femme politique ».

Les sommets des Vingt-Sept « sans Angela c’est comme Rome sans le Vatican ou Paris sans la Tour Eiffel », a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, soulignant l’émotion que suscitait son départ chez les dirigeants européens. Le discours a été accueilli par une ovation debout des chefs d’Etat et de gouvernement réunis depuis jeudi. Un cadeau, une œuvre en transparence du jeune designer franco-néerlandais Maxim Duterre, évoquant le bâtiment du Conseil qui accueille les sommets, lui a été remis, comme à son homologue suédois Stefan Löfven, lui aussi sur le départ.

Avec la fin de son mandat, « Muti », autant pour les Allemands que pour les Européens, « laissera un grand vide, car c’est quelqu’un qui a été en poste depuis si longtemps et qui a eu une si grande influence sur l’évolution de l’ Union européenne », témoigne le chancelier autrichien Alexander Schallenberg. Le président lituanien Gitanas Nauseda a fait part « son énorme respect » pour une femme qui a été « un facteur de stabilisation crucial dans des situations très compliquées ».

La peur du vide

« Machine à compromis » pour le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, Merkel a encore tenu la ligne du dialogue avec Varsovie dans ce sommet, alors que les tensions sont vives entre la Pologne et l’Union européenne. L’appel à une réponse commune au niveau européen a été une grande constante du mandat de la chancelière de la CDU, saluée pour sa gestion de la crise migratoire de 2015.

Son départ suscite la peur du vide au sein de l’UE, confrontée à des chantiers décisifs pour sa survie : reconstruction économique post-Covid, changement climatique, ou encore affirmation de son rôle géopolitique face aux Etats-Unis et à la Chine. Son remplaçant devrait être en place avant Noël. Sociaux-démocrates, écologistes et libéraux ont entamé des négociations pour former un gouvernement de coalition avec Olaf Scholz (SPD) à sa tête.

(Agences)

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