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Hacene Derrar, DG du numérique au ministère du Numérique et des statistiques : «La transformation numérique doit être vue comme un projet de société »

Le pays compte, actuellement 46,5 millions d’utilisateurs de téléphones portables (soit 103,5% de la population), 27,8 millions d’utilisateurs d’Internet (60,8% de la population) et 26,6 millions d’utilisateurs de réseau sociaux (soit 59,1%).

En évoquant la transformation numérique lors de la formation dispensée, hier,  par ses soins  en faveur de différents medias de la presse algérienne à l’initiative de l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo (club de presse), Hacene Derrar DG du numérique auprés du ministère du Numérique et des statistiques a donné le ton à la révolution technologique qui s’opère actuellement en Algérie. « ca ne peut pas être l’apanage d’un seul département ministériel. La transformation numérique doit être vue comme un projet de société dans lequel le privé à un rôle primordial à jouer » a-t-il déclaré. Comment peut-il en être autrement puisque la transformation numérique suppose des changements fondamentaux dans le comportement d’un citoyen, d’une organisation et d’un gouvernement sous l’influence des technologiques numériques. « Il s’agit d’un changement de paradigme » soutient Derrar. Plus facile à dire qu’à faire visiblement surtout qu’il faut gagner la confiance du citoyen et le convaincre d’y adhérer et la partie semble loin d’être gagnée. Les statistiques fournies par Derrar, à l’occasion, sont pourtant trés parlants et révèlent que l’algérien est tout-a fait enclin à suivre la vague pour peu que l’environnement soit rassurant et attractif.  Il est question de 46,5 millions d’utilisateurs de téléphones portables (soit 103,5% de la population), 27,8 millions d’utilisateurs d’Internet (60,8% de la population) et 26,6 millions d’utilisateurs de réseau sociaux (soit 59,1%). Aussi, pour accompagner cette transformation, le jeune ministère de la Numérisation et des Statistiques (depuis 2020) selon les affirmations de Derrar «  a mis en place une feuille de route » qui, dans son volet numérisation, « vise en priorité comme objectif majeur, la transformation numérique de l’administration publique et du secteur économique et l’accélération de la transition numérique du pays ». Et pour  concrétiser les objectifs de la stratégie nationale du numérique, ledit département ministériel, chapeauté par Hocine Cherhabil en sa qualité de ministre, a identifié quatre axes prioritaires à savoir : La poursuite des actions permettant d’asseoir un environnement pour soutenir la transformation numérique sur les plans : réglementaire, organisationnel, financier et technologique. Il prévoit, également,  le développement de l’e-Gouvernance et l’accélération de la numérisation de l’administration pour une meilleure gouvernance publique,  La mise en place d’un écosystème favorable au développement de l’économie numérique  et   d’encourager une citoyenneté numérique favorable à l’émergence d’une culture numérique garante d’une action publique et d’une conduite citoyenne civique et solidaire.

L’impact du numérique sur le métier du journalisme

«Le numérique a bouleversé à la fois la manière de s’informer et le financement de l’information. Facebook, Google sont devenus les premières sources de recherche d’information et de trafic vers les sites d’actualités. Les réseaux sociaux, Twitter en particulier, sont devenus des outils incontournables et intarissables d’informations et de scoops pour les journalistes » soutient M. Derrar pour qui « les réseaux sociaux permettent aux journalistes et aux rédactions d’évaluer immédiatement l’impact d’une actualité. Ils deviennent des signaux d’alertes permettant d’évaluer ce qui intéresse ou non l’opinion publique. » Aussi, le journalisme 2.0 a permis, de l’avis de l’orateur,  « l’émergence de nouveaux métiers et de nouvelles opportunités : manager d’e-communauté, producteur de contenus multimédias, data journaliste, blogueur, rédacteur web, etc. ». Derrar prévient, cependant, que « les changements numériques et les évolutions technologiques, n’appellent pas à la disparition du journalisme, au contraire, on n’a jamais eu autant besoin d’être accompagnés intelligemment dans la compréhension d’un monde en mutation accélérée. » précisant que  « Le tri, la vérification, la hiérarchisation, la mise en perspective et l’analyse sont des savoir-faire précieux dans un environnement où les lecteurs ont plus que jamais besoin de filtrer et de digérer la masse informations qui parvient jusqu’à eux pour éviter les « fake news » et préserver la crédibilité des médias ».

.N. S.

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