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Finance Islamique : levée de fonds du CPA de 16 milliards de DA

Les participants au 7e Forum algérien de la finance islamique (FAFI), organisé hier à Alger, ont souligné les progrès réalisés par cette activité bancaire depuis 2020, grâce notamment au cadre réglementaire, désormais, « plus favorable »

 Des dirigeants de plusieurs  banques publiques et privées qui ont intervenus hier, lors de cette rencontre tenue sous le thème « la finance islamique comme levier de développement en Algérie, un avenir plein d’ambitions »,  ont  insisté sur « la percée de cette activité bancaire » qui de leur avis « gagnerait davantage à être enrichie par une offre de qualité plus enrichie ».

La fenêtre islamique du CPA a permis à la banque d’enregistrer 26000 clients qui ont déposé prés de 16 milliards de DA au 31 octobre de l’année en cours. Résultat estimé « tres encourageant » par Sofiane Mazari, chef de division Finance Islamique auprés du Crédit Populaire d’Algerie (CPA) . Il ajoutera : « ce ne sont pas moins de 50 milliards qui ont été récolté par six banques ce qui représente 10 à 12 % du marché de la finance Islamique en l’espace d’une année ».

La cheffe division Finance islamique à la Banque Nationale d’Algérie (BNA) Amina Athamnia, a soutenu pour sa part que « la stratégie de la BNA s’oriente, désormais, vers la création d’agences dédiées à la finance islamique plutôt que de simple guichet » estimant que « cela donnera plus de transparence et de crédibilité ». Aussi la BNA qui se distingue par une longueur d’avance par rapport aux autres et occupe la première place en la matière œuvre pour renforcer son réseau avec un plus grand nombre d’agences (4 d’ici la fin 2022) et la cadence se poursuivra en 2023.

Nasser Hideur, directeur général d’Al Salam Bank-Algérie a affirmé, quant à lui, que la promulgation en mars 2020 du règlement de la Banque d’Algérie sur la finance islamique et la publication des textes y afférent ont contribué à la croissance de cette activité au niveau des banques de la place.

« L’approche algérienne en la matière de finance islamique était très sage et très réaliste en l’intégrant sous la loi relative à la monnaie et au crédit, sans qu’il y ait de réglementation spécifique à cette activité. Les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance de la finance islamique en tant que vecteur d’inclusion financière et de croissance économique et en tant que facteur d’augmentation du niveau de bancarisation de la société », a  t-il relevé.

Le DG d’Al Salam Bank a évoqué, également, le rôle des banques publiques dans le développement de cette activité avec leur « large réseau de plus de 1.200 agences bancaires déployées à l’échelle nationale et permettant l’accès aux services financiers islamiques aux citoyens algériens qui sont très demandeurs de ces produits ».

M. Hideur a fait état, en outre, d’une croissance « intense et laborieuse » de l’activité de la finance islamique au sein de son établissement, citant un taux de croissance moyen, ces trois dernières années,  de « 47% en matière d’épargne » et de « 50 % en matière de dépôts d’investissements à terme », ainsi que de « 50 % pour les crédits aux ménages et aux entreprises ».

Nabila Saidoun

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