
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’attend à ce que les marchés mondiaux du pétrole connaissent une baisse de l’offre dans les mois à venir.
Selon l’AIE, les réductions de production de l’OPEP+ limitent l’augmentation de l’offre mondiale de pétrole, alors qu’elle table sur une hausse de 6 % de la demande mondiale de pétrole d’ici 2028 pour atteindre 105,6 millions de barils en rythme journalier.
L’agence a également déclaré, dans son rapport publié ce mercredi, que les marchés pétroliers dans le monde assistent désormais à un lent rétablissement de leur équilibre, après trois années mouvementées depuis le déclenchement de la pandémie du Covid-19 et la guerre de Russie en Ukraine.
Ces crises successives, estime l’agence, ont conduit à une crise énergétique mondiale, résultant de la guerre en Ukraine, avec une modification sans précédent des flux commerciaux mondiaux.
D’autre part, l’agence s’attend également à ce que la croissance de la demande mondiale de pétrole ralentisse progressivement au cours des prochaines années, jusqu’à ce qu’elle stagne d’ici la fin de la décennie en cours.
Sachant que la hausse des prix, et les inquiétudes soulevées par la crise énergétique mondiale, ont provoqué l’accélération de la transition vers des options énergétiques propres.
Dans le rapport, l’agence a indiqué qu’à moyen terme, le marché pétrolier augmentera la demande mondiale de 6% jusqu’en 2028, sur la base des politiques gouvernementales actuelles et des tendances du marché.
Jusqu’à ce qu’elle atteigne 105,7 millions de barils, et cela est soutenu par une forte demande du secteur pétrochimique et de l’aviation, avec des attentes de contraction de la croissance autour de la demande annuelle de 2,4 millions de barils en quotidien cette année, à 0,4 million de barils en quotidien d’ici 2028.
L’agence a attribué ce ralentissement à la possibilité d’une baisse de l’utilisation du pétrole comme carburant de transport dans les années à venir, en particulier après 2026, en raison de l’expansion de l’utilisation des voitures électriques, de la croissance des biocarburants et de la réduction de la consommation d’huile.