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Pétrochimie: Sorfert table sur des exportations de l’ordre de 600 millions de dollars

L’entreprise Sorfert, chargée de l’exploitation du complexe d’ammoniac et d’urée d’Arzew, à l’est d’Oran, fruit d’un partenariat entre le groupe Sonatrach et un groupement étranger, table sur des recettes d’exportation de l’ordre de 600 millions USD pour l’année 2021, a indiqué son P-dg, Massimo Lateano à l’APS.

Avec une capacité de production dépassant 1,2 million de tonnes d’urée/an et de 1,6 million de tonnes d’ammoniaque/an, peu utilisé, Sorfert fait partie des entreprises qui créent de la valeur ajoutée, en transformant les énergies fossiles, l’urée et l’ammoniac étant produits à partir du gaz naturel.

L’ammoniac, utilisé principalement par l’industrie cosmétique et pharmaceutique, est exporté à 100% alors que l’urée, utilisée comme fertilisant, est, quant à elle, exportée à 95%. Les 5% restants sont destinés aux besoins agricoles locaux. Pour cette année 2021, Sorfert compte ainsi dépasser le chiffre d’affaires des années précédentes, situé entre 450 et 500 millions USD, tablant sur une recette d’exportations se situant entre 550 et 600 millions USD, selon la même source.

La crise sanitaire du Covid-19 ne semble pas constituer une entrave majeure pour cette entreprise, qui a réussi à faire tourner l’usine en 2020 avec un tiers de l’effectif. Malgré la baisse du prix de ses produits sur le marché international en cette période et la programmation d’arrêts techniques pour la maintenance au cours de cette année, que M. Lateano qualifie « d’exceptionnelle », Sorfert a pu réaliser pas moins de 350 millions USD de recettes.

Sorfert compte injecter jusqu’à 120 millions USD dans des projets internes qui seront en mesure d’augmenter la production de 15% à la fin de l’année 2022. « Avec ce programme d’investissement, nous devrions atteindre une production de 1,5 million de tonnes d’urée et de 600.000 tonnes d’ammoniac par an », assure le même responsable.

Ce programme porte sur l’acquisition de nouveaux équipements en mesure d’améliorer la production, à l’instar d’une unité de production d’azote et des stations de déminéralisation de l’eau et de l’azote, des éléments utilisés dans le processus de production de l’ammoniac et l’urée. L’unité de la production d’azote, d’un coût de 5 millions USD, a été finalisée. Sa mise en marche a été retardée à cause de la difficulté de faire venir des experts de l’étranger pour cette opération, en raison des restrictions des déplacements découlant de la crise sanitaire, explique Mme. Souad Abdellah, Directrice Générale-adjointe de Sorfert.

Par ailleurs, à Sorfert, on estime qu’il est d’ores et déjà temps de s’y mettre. Au sein de cette entreprise, on considère que la production de l’ammoniac bleu est un objectif tout à fait réalisable à moyen terme. Alors que l’ammoniac vert est produit à partir d’énergie renouvelable, la production de l’ammoniac bleu exige la réduction du CO2 émis.

« Il suffit d’investir dans des équipements en mesure de compresser le CO2, pour le réutiliser dans le processus de production », explique M. Lateano.

« L’ammoniac bleu est une option intéressante pour Sorfert, à plusieurs niveaux. L’Europe, le marché de prédilection de Sorfert, vers qui elle exporte 70% de sa production, commencera prochainement à appliquer des taxes écologiques sur ce genre de produits », a-t-il fait savoir, estimant que « si l’on veut préserver notre part de marché au vieux continent, nous devrons se mettre rapidement à l’ammoniac bleu ».

Synthèse L’A.E

 

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