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Carence en Fer : « souvent sous-estimée » soutiennent les spécialistes

A l’occasion de la journée internationale de la carence en fer commémorée le 26 Novembre de chaque année,  les laboratoires HIKMA ont organisé,  hier à Alger,  une session de formation au profit des journalistes de la santé

«Bien qu’il existe des alternatives moins coûteuses et moins désagréables pour traiter l’anémie et les carences en fer, l’on continue en Algérie à favoriser la transfusion sanguine en dépit de ses coûts élevés et parfois même le manque de disponibilité » nous a déclaré  Issam Frigaa, Pr en hémobiologie et transfusion sanguine au CHU Mustapha en marge de la formation dédiée aux journalistes à l’initiative des laboratoires Hikma,  animée également par le Pr Fadila Madaci, chef de service de gynécologie obstétrique au CHU Bab El Oued. Tous deux  ont insisté à l’occasion sur  « la nécessité d’agir en amont à travers des diagnostics précoces, qui passent par la réalisation tout simplement d’un bilan sanguin, notamment pour les sujets à risques (les femmes enceintes, les femmes en âge de procréation et les enfants) ». Raison pour laquelle les intervenants ont insisté tout particulièrement  sur les conséquences de l’anémie et les carences en fer chez les enfants et l’adolescent ainsi que les femmes enceintes  en recommandant le diagnostic précoce pour éviter les complications et réduire les facteurs de risques.

Les deux spécialistes ont souligné avec force le fait que  «la carence en fer » soit  «souvent sous-estimée » soutenant qu’ « elle est souvent source de fausses croyances et de retard de diagnostic, parfois aux conséquences fâcheuses». Ils préciseront à ce propos  que « si la carence en fer n’est pas sérieusement prise en charge, elle peut impacter l’activité cardiaque et la concentration et par conséquent elle peut altérer le rendement au travail et la qualité de la vie d’une manière générale».

« 50% des cas d’anémie sont entrainées par l’insuffisance en fer » a révélé le professeur Frigaa qui s’appuyant sur des données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a indiqué que « l’anémie est la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde, touchant 33% des femmes qui ne sont pas enceintes, 40% des femmes enceintes et 42% des enfants». 

Il est d’ailleurs intéressant, en ce sens, de savoir qu’une personne sur trois dans le monde est concernée par une carence en fer. Ceci est expliqué par un manque ou une mauvaise utilisation du fer par l’organisme. Cette carence se manifeste par l’installation d’une anémie. Son diagnostic repose sur la réalisation d’un bilan sanguin. Les traitements impliquent la prescription d’un régime alimentaire adapté et d’une supplémentation en fer par voie orale ou injectable ou le recours, dans les cas extrêmes, à la transfusion sanguine.

N. S

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