
La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux « intolérables », a martelé ce mardi, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. « La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux intolérables, notamment face aux besoins de financement pour la prise en charge des exigences du budget de l’Etat », dira le Premier ministre qui répondait aux interrogations des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2022.
« A cet effet, l’Etat est déterminé à réhabiliter et à moderniser l’administration fiscale mais aussi à mobiliser les ressources matérielles et humaines », a-t-il dit.
Soulignant que la modernisation de l’administration fiscale était au centre du processus de réforme et de développement de l’économie nationale, le Premier ministre a fait remarquer que le rétablissement de la confiance entre le citoyen et l’administration « constitue un facteur clé dans cette modernisation ».
Le paiement de l’impôt « constitue l’un des éléments essentiels de la citoyenneté », considère-t-il, rappelant que le volet relatif à la réforme fiscale globale dans le Plan d’action du gouvernement, « s’inscrit dans le cadre de la démarche globale visant à appuyer la nouvelle vision économique de l’Etat algérien et à faire face aux exigences des équilibres financiers, tout en préservant le caractère social des politiques publiques ».
Réitérant l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics à l’amélioration du recouvrement fiscal, le Premier ministre a précisé que « le Gouvernement a décidé de mettre en place un programme d’action afin d’améliorer le recouvrement fiscal, à travers une refonte régime fiscal national en vue de corriger les dysfonctionnements et les pertes importantes qui touchent l’économie nationale ».