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Contribution / Sport et citoyenneté

On peut dire que le succès de la diplomatie sportive est convenable et a un grand impact, avec des individus qui croient en leur appartenance à leur patrie et lient leurs succès personnels à un objectif noble et élevé, en voyant flotter le drapeau de leur pays et leur hymne retentissant dans toutes les parties du monde.

De ce point de vue, on peut affirmer qu’il est devenu courant d’associer « sport » à « citoyenneté », comme si la relation entre eux allait de soi. Mais derrière cette évidence se cachent des intentions et des initiatives très diverses qui affectent la vie de la société, l’intégration de ses membres, la solidarité entre ses différentes classes, la lutte contre le racisme et l’intensification pour un développement durable.

Il est maintenant devenu courant d’associer « sport » à citoyenneté, comme si la relation entre eux allait de soi, mais derrière cette évidence se cachent des intentions et des initiatives très diverses qui affectent la vie et l’intégration de la société, et la solidarité entre ses membres.

Ce tandem lexical est devenu un domaine de recherche et d’étude pour de nombreux universitaires et laboratoires de recherche à travers le monde car ils estiment qu’il existe un vaste champ du travail citoyen qui n’a pas été suffisamment mis en valeur. Dès lors, il faut travailler à trouver une articulation entre les associations et les pouvoirs publics ou les partenaires du secteur privé, dans le but d’asseoir l’idée de citoyenneté par le sport, et de définir les caractéristiques du modèle sportif que nous voulons au niveau « politique et niveau légal ». Parce que sport et citoyenneté vont de pair, l’un est le garant de l’autre, dans une relation intime et spontanée sans cesse mise en avant.

Changement de sens progressif

Si l’on s’en tient à sa première définition, le terme « citoyenneté » n’a aucun rapport direct avec la pratique du sport. Il instaure une situation juridique héritée de l’Ancien Testament grec, à actualiser à travers les âges et les temps, et à fixer dans l’adage général selon lequel un citoyen au sens strict du terme est celui qui a le droit de vote. Il nous faut donc chercher ce qui peut produire un plus large sentiment d’appartenance à la communauté et renforcer les sources de liens sociaux.

Sous cet angle aussi, le citoyen est cet individu qui est en mesure de participer à la vie civile de la communauté et d’exercer effectivement ses droits et devoirs, mais il faut qu’il ait conscience de cette appartenance et que son statut de citoyen est important pour lui.

Outre le statut qu’elle confère, la citoyenneté renvoie également à ce que l’on pourrait appeler un sentiment d’identité, à mesure que le concept s’élargit et inclut de nouveaux domaines de la vie sociale : l’antiracisme, le respect de l’environnement, et solidarité, « les enjeux de la « citoyenneté » ont ainsi été identifiés. Dominique Schnapper, chercheur en sciences sociales,  s’interroge : « Pourquoi « citoyen » et « citoyenneté » (…) sont-ils devenus des mots si largement utilisés, jusqu’à l’appropriation ? Il est clair qu’elles posent le problème de notre indissoluble destin individuel et collectif. Ils nous invitent à prendre conscience et à réfléchir sur ce qui nous permet de vivre ensemble, sur les valeurs communes au nom desquelles nous essayons de gérer les antagonismes et les luttes qui opposent inévitablement les hommes.

Saida bounab

Secrétaire général du « Forum pour la citoyenneté et la modernité », psychologue et ex député

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