Ayrade à la FIA : « les entreprises sont obligées d’opérer leur transformation digitale »

Après presque trois ans d’interruption de la FIA pour cause de pandémie, les responsables de la société de services et d’ingénierie en informatique (SSII) Ayrade ont estimé qu’il était nécessaire de participer à la Foire Internationale d’Alger 2022 dans sa 53 eme édition qui, rappelons-le, a pour Guest les Etats Unis et 700 entreprises participantes. Rencontrés à leur stand au Pavillon central du Palais des Expositions des Pins Maritimes, Mohamed Lamine Belbachir et Djallel Bouabdellah respectivement CEO d’Ayrade et directeur de la stratégie et du business developpement auprés d’Ayrade ont estimé que « c’est là un bon prélude pour renouer avec de l’activité commerciale et l’opportunité de proposer les nouveaux services d’Ayrade ».
Ce que propose Ayrade
«Pour rester dans le cœur même du notre métier de base nous continuons à proposer le Cloud et l’hébergement (6000 entreprises hébergées) notamment après le rachat de Dz Hoster et Novihost » nous a déclaré Mohamed Lamine Belbachir CEO d’Ayrade. Rencontré lors de la Foire internationale d’Alger (FIA 2022) à laquelle Ayrade a pris part, notre interlocuteur poursuit : «Nous sommes, aussi, associés à Microsoft et ça nous permet de proposer office 365 qui est une solution innovatrice en termes de gestion de collaboration, la visioconférence, messagerie etc. Nous faisons, également, le développement web et mobile (sites web, plates –formes et applications mobiles. Nous sommes aussi intégrateur Odoo (système d’informations ERP) et partenaire de quelques éditeurs comme Fortinet pour la partie sécurité et Symantec et partenaire Cisco, HP et Huawei pour la partie infrastructure (matériel).
Accompagnement des entreprises
Pour Ayrade la part allouée aux entreprises est importante dans la mesure où nous vivons une période de transformation digitale devenue aujourd’hui plus que nécessaire. A cet effet, Ayrade propose aux entreprises un projet digital de bout en bout allant du conseil jusqu’à la réalisation du projet ou du service demandé en passant par l’étude, la mise en place du proccess, l’intégration des solutions, la formation et le support.
S’adapter au digital ou disparaître
«De nombreuses entreprises, pourtant par le passé rentables, qui n’ont pas anticipé en opérant leur transformation digitale ont rencontré beaucoup de difficultés lors de la longue période de la pandémie pour ne donner que cet exemple. Certaines d’entres elles ont même mis la clé sous le paillasson » nous a confié le patron d’Ayrade soutenant mordicus que « les entreprises sont obligées à opérer leur transformation digitale au risque de disparaitre ». Il explique : «Il y va aussi de la crédibilité et l’éligibilité de l’entreprise pour évoluer au niveau national et international. On peut dire aujourd’hui qu’une entreprise qui n’existe pas sur internet n’a pas vraiment d’existence réelle et il faudrait le faire de manière correcte avec des messageries professionnelles et non des adresses mail qui finissent par » gmail. Com. » Chaque entreprise a besoin d’un système d’information managérial et métier».
L’Algérie accuse un retard en la matière
Si l’on compte aujourd’hui quelque 30 000 milles entreprises qui évoluent sur Internet c’est qu’on est bien loin du compte. L’Algérie compte 250. 000 entreprises morales sans compter presque 2 millions d’entreprises physiques. Ceci nous interpelle tout autant que les pouvoirs publics, chacun à son niveau, pour inverser la tendance surtout que la prise de conscience y est et le e-commerce avance». A la question de savoir si les besoins en la matière vont de paire avec la cadence menée par la politique gouvernementale, Djallel Bouabdellah répondra par la négative. «Il faut reconnaître que l’ambition économique des opérateurs et non pas les pouvoirs publics est beaucoup plus en avance. La technologie évolue rapidement par rapport aux décisions et autres réglementations du gouvernement en place et le décalage se creuse».
Exonération totale des taxes sur le matériel informatique et les licences software
«Si on ne règle pas ces histoires d’importation du matériel informatique, des licences et des services nous n’irons pas loin» a tranché nos interlocuteurs qui reconnaissent qu’ «il est déjà difficile de vendre du IT en Algérie». De leur avis, « si en plus il y’a de la surtaxe cela devient compliqué d’avancer en dépit de tous les beaux discours car cela n’y changera rien. Il faut une exonération totale des taxes sur le matériel informatique et les licences software». Belbachir, pour sa part, a beaucoup insisté sur « la stabilité » soutenant que « c’est un mauvais signal pour les investisseurs et chefs d’entreprises que de changer à chaque fois et sans crier gare les lois et autres réglementations » faisant remarquer que « certains étrangers ont même pliés bagages pour cela et la situation ne fait qu’empirer… ».
Nabila Saidoun